Dans son article Faire bouger les transports, Catherine Morency souligne le rôle important de l’automobile dans notre société, rappelant que la majorité des grandes villes canadiennes ont été développées autour de celle-ci. Ainsi, de 1971 à 2001, la superficie de la région métropolitaine de Montréal a crû de 51 %, en concordance avec une part croissante de l’utilisation de l’automobile dans la mobilité quotidienne.
Si la voiture demeure utile, son bilan environnemental tient de moins en moins la route.
La quasi-totalité du parc de véhicules est propulsée par une source d’énergie non-renouvelable, le pétrole. Dans l’inventaire québécois des émissions de GES, on estime, en 2010, que le transport était responsable de 42,5 % des émissions totales de GES au Québec. Parmi celles-ci, le transport routier en représente 78,4 %. Il est bien connu que la combustion du pétrole dans un moteur génère des GES, mais aussi plusieurs autres polluants.
Une réduction significative des émissions de GES exigera donc de remettre en question notre relation à l’automobile et de revoir sérieusement nos modes de transport. Part accrue du transport actif et en commun, réaménagement et densification du territoire, augmentation des coûts liés à l’acquisition et l’utilisation de l’automobile, économie de partage : l’auteure évoque plusieurs pistes de solution. Il reste toutefois à les promouvoir et à les mettre en oeuvre.
Cet article a été publié dans Alternatives journal, dont le numéro de mars 2015 avait pour thème Canada’s Map to sustainability.
Catherine Morency est professeure agrégée au département des génies civil, géologique et des mines de Polytechnique Montréal. Elle est Titulaire de la Chaire de recherche sur l’évaluation et la mise en œuvre de la durabilité en transport.