Comparaison des programmes électoraux

elections-2017Nous comparons ici les programmes électoraux des deux principaux partis en lice pour l’élection municipale du 5 novembre prochain. Pour faciliter la comparaison, nous avons regroupé les propositions par grands domaines.

CHANGEMENTS CLIMATIQUES

La lutte et l’adaptation aux enjeux climatiques devraient être un enjeu majeur au niveau municipal. Pourtant, ce sujet est quasiment absent des programmes des deux principaux partis.

EQUIPE DENIS CODERRE

Une seule mention dans tout le programme :

  • Montréal, avec d’autres grandes métropoles, a participé à la conférence sur les changements climatiques COP21 en 2015, répondant à l’appel des Nations unies.

PROJET MONTRÉAL

On trouve trois mentions aux changements climatiques, mais seulement pour des mesures d’adaptation :

  • Adapter la politique de déneigement aux changements climatiques en prévoyant divers types d’opérations en fonction des précipitations
  • Adapter les réseaux d’eau potable et des eaux usées en tenant compte des changements climatiques, notamment des pluies intenses
  • Développer des stratégies de réponse et mieux se préparer à des risques (…) qui risquent de croître avec les changements climatiques (par exemple, les inondations et canicules).

 


TRANSPORT

Les deux programmes comptent beaucoup de propositions intéressantes sur le plan des transports, ce qui est positif, considérant que ces derniers sont responsables de 42% de nos émissions de GES. Il est donc impérieux d’agir dans ce domaine, en augmentant significativement la part des transports collectifs et actifs.

PROJET MONTRÉAL

Développer un nouveau Plan de transport avec un objectif de mobilité pour tous les Montréalais et toutes les Montréalaises

  • À la suite d’une enquête origine-destination approfondie, proposer un ambitieux plan de transport métropolitain dont l’objectif serait que tout Montréalais soit à 10 minutes d’un moyen de transport collectif, lourd ou mi-lourd, et à 45 minutes de sa destination. Inclure les besoins des personnes à mobilité réduite dans cette planification et prioriser les pôles d’emploi
  • Atteindre cet objectif d’ici 20 ans par le déploiement des modes de transport les mieux adaptés à chaque quartier : métro, SLR/tramway, train de banlieue, SRB, trolleybus, autobus, taxi-bus, navette fluviale, etc.
  • Augmenter le réseau de BIXI, en priorité aux alentours des pôles de transports en commun, afin de faciliter la complémentarité des modes de transports et en tenant compte de l’objectif 10-45
  • Favoriser le développement des meilleurs usages de la voiture que sont l’autopartage, les véhicules en libre-service, le covoiturage et les services de taxi afin de répondre aux besoins de mobilité des Montréalais, tout en réduisant le nombre de véhicules motorisés nécessaires pour y parvenir
  • Établir un plan d’aménagement de voies réservées aux véhicules « verts » et au covoiturage (en plus des taxis ou bus) sur certaines artères durant les heures de pointe
  • Généraliser la taxe de stationnement aux grands stationnements non résidentiels hors rue partout sur l’île de Montréal
  • Créer un Fonds des transports durables (FTD) alimenté par toutes les sources de financement des transports collectifs et actifs.

TRANSPORT EN COMMUN

Hausser substantiellement le niveau de service actuel du transport en commun montréalais

  • Construire une nouvelle ligne de métro diagonale, qui partira du sud-ouest vers le nord-est de Montréal, pour rejoindre les quartiers densément peuplés de Saint-Michel, Saint-Léonard, Montréal-Nord et Rivière-des-Prairies, ainsi que l’est du Plateau-Mont-Royal et de Rosemont–La Petite-Patrie. Cette nouvelle ligne permettra non seulement de relier des quartiers actuellement mal desservis, mais également de diminuer la pression sur la ligne orange et de réduire le nombre de transferts pour les usagers
  • Réduire de manière importante les pannes du métro en augmentant les budgets liés à l’entretien du matériel roulant, en accélérant le remplacement des vieilles voitures du métro et en augmentant la résilience du réseau
  • Augmenter substantiellement le niveau du service et la ponctualité des autobus et assurer la fluidité du transport par autobus (voies réservées, signalisation prioritaire et synchronisation des feux de circulation) ainsi que celle des modes de transport alternatifs
  • Maintenir et améliorer le service des trains de banlieue
  • Accélérer les travaux en matière d’accessibilité universelle pour garantir l’accès des personnes à mobilité réduite à l’ensemble du réseau, y compris le réseau du métro, d’ici 2030
  • Poursuivre les projets de développement du réseau actuel à Montréal en accordant la priorité au prolongement de la ligne bleue vers l’est et au prolongement (attendu) de la ligne orange de la station Côte-Vertu à la gare Bois-Franc, et prévoir des projets pour mieux desservir, en transport collectif de haut niveau, les quartiers mal desservis, dont Lachine, LaSalle, l’ouest de Notre-Dame-de-Grâce, Pierrefonds-Roxboro, l’axe de la rue Notre-Dame vers l’est jusqu’à Pointe-aux-Trembles, notamment
  • Harmoniser les tarifs du transport collectif et instaurer une tarification sociale
  • Mettre en œuvre une tarification sociale pour les transports collectifs pour les personnes à faible revenu
  • Rendre le transport collectif gratuit, en tout temps, pour les enfants de 12 ans et moins accompagnés d’un adulte
  • Mettre en place une carte de paiement unique pour tous les modes de transport alternatifs : train, métro, autobus, BIXI, VLS, taxi, etc.
  • Limiter les augmentations du tarif régulier ainsi que leur fréquence.

TRANSPORT ACTIF

Développer le réseau cyclable montréalais quatre saisons

  • Accélérer le développement du réseau cyclable quatre saisons montréalais pour se déplacer à vélo de façon efficace, agréable et sécuritaire
  • Privilégier les pistes protégées unidirectionnelles sur les artères et tenir compte de l’entretien hivernal dans la conception des nouveaux aménagements
  • Implanter des voies cyclables entre les quartiers denses et les pôles d’emploi, d’éducation, de services et de commerces. Prioriser les quartiers enclavés, mal desservis par les transports collectifs ou défavorisés
  • Afin d’augmenter la sécurité des cyclistes et la cohabitation des usagers de la rue, hiver comme été, améliorer significativement le marquage des bandes cyclables en utilisant de la peinture pérenne. Marquer par de la peinture verte les bandes cyclables plus achalandées (sur le réseau artériel)
  • Identifier clairement par de l’affichage et du marquage la priorité des vélos dans certaines rues locales choisies dont la limite se situe à 30 km/h
  • Augmenter significativement l’offre de stationnement sécuritaire quatre saisons pour les vélos, notamment dans les nouvelles constructions et les édifices d’entreprises, près des écoles, des stations de métro, des commerces et des pôles d’attraction comme le Quartier des spectacles
  • Faire pression auprès du CP pour que soient aménagés des passages à niveau piétons/cyclistes là où requis. Réaménager et sécuriser les passages inférieurs et viaducs par ordre de priorité, selon les besoins et l’achalandage
  • Mettre à niveau certains aménagements cyclables dangereux. Par exemple, interdire le virage à gauche sur certaines intersections du boulevard de Maisonneuve
  • Chiffrer des objectifs d’augmentation de la part modale du vélo dans les déplacements quotidiens et prévoir un budget approprié et récurrent
  • Choisir les rues pour l’ajout de pistes cyclables en fonction de l’achalandage des cyclistes et de la circulation automobile existante
  • Profiter des réfections majeures pour transformer les bandes cyclables en pistes cyclables
  • Étudier la possibilité d’offrir le service BIXI à l’année
  • Augmenter le nombre de vélorues
  • Favoriser l’intégration de supports à vélos sur les autobus et trains de banlieue, particulièrement pour les circuits périphériques, qui parcourent de longues distances.

Mettre en œuvre une réelle Vision Zéro afin d’assurer la sécurité des piétons et des cyclistes

  • Dès qu’un incident causant le décès ou des blessures graves à un piéton ou un cycliste se produit, procéder à une évaluation du site de l’incident et sécuriser les lieux dans les meilleurs délais
  • Réviser l’ensemble du réseau artériel pour identifier les artères susceptibles d’être limitées à 40 km/h, et limiter à 30 km/h l’ensemble des rues collectrices et locales
  • Réaliser des aménagements physiques et géométriques qui induisent ces limites de vitesse : voies rétrécies, saillies de trottoir, terre-pleins centraux, saillies à mi-îlots, aménagements cyclistes, feux synchronisés, plantation d’arbres. Rétrécir la largeur des voies et appliquer systématiquement le dégagement de cinq mètres aux intersections
  • S’assurer que l’espace réservé aux piétons est suffisant sur les trottoirs et garantir par règlement une largeur minimum de trottoir
  • Augmenter le temps de passage aux feux piétonniers et l’adapter aux périodes d’achalandage piéton, en particulier pour assurer un accès sécuritaire aux parcs et places publiques
  • Installer des photos radars où cela est nécessaire
  • Construire de nouvelles passerelles multifonctions afin de permettre aux piétons et cyclistes de surmonter plus facilement des obstacles routiers, ferroviaires ou géographiques
  • Réaliser des traverses piétonnes selon les besoins identifiés par les parcours piétons
  • Mettre en place une campagne de sensibilisation et de promotion autour du Dutch Reach (la « méthode hollandaise » pour l’ouverture d’une portière) afin de s’attaquer véritablement au problème de l’emportiérage.

 Faciliter les déplacements à pied

  • Améliorer la géométrie des rues lors de leur réfection par des mesures de sécurisation des déplacements comme des avancées de trottoir, des décomptes numériques et des îlots centraux pour réduire l’exposition au risque des piétons et particulièrement des personnes à mobilité réduite
  • Mettre en œuvre la Charte du piéton
  • Créer un fonds destiné aux infrastructures piétonnes.

 S’assurer que le Réseau électrique métropolitain (RÉM) soit réellement au service des Montréalais

  • Exiger que le RÉM relève de l’Agence régionale de transport métropolitain
  • Maintenir la propriété publique du tunnel du mont Royal et mettre en œuvre une structure à responsabilité partagée pour assurer la cohabitation des réseaux (trains de banlieue, TGF de Via Rail, etc.)
  • Maintenir le caractère public du réseau
  • Intégrer la tarification du RÉM au sein de celle de l’Agence régionale de transport métropolitain.

TRANSPORT DES MARCHANDISES

Améliorer le transport des marchandises

  • Revoir les routes de camionnage
  • Améliorer la logistique des transports
  • Revoir les heures de livraison
  • Rendre obligatoires les dispositifs de sécurité (miroirs convexes, barres latérales, caméras, etc.)
  • Contribuer à la mise en place de centres de distribution urbaine (CDU) accompagnés de mesures financières et réglementaires importantes pour garantir les avantages comparatifs de ces CDU
  • S’assurer d’une plus grande transparence du transport de marchandises par train et maintenir une veille en ce sens.

 

EQUIPE DENIS CODERRE

En ratifiant la Déclaration de Paris en 2015, Montréal s’est engagée à réduire de 80 % ses émissions de gaz à effet de serre ( GES ) d’ici 2050. Sachant que le secteur des transports représente à lui seul 41 % des émissions de GES du Québec, l’atteinte de ces objectifs passe inévitablement par un effort soutenu en faveur des transports actifs et collectifs, ainsi que par le développement accéléré des solutions alternatives aux énergies fossiles.

Actualiser le plan de transport de l’agglomération

  • Procéder aux consultations publiques afin de mettre à jour le Plan de transport, en misant sur la sécurité et la fluidité de la circulation et en tenant compte des nouvelles réalités aux plans du stationnement, de l’électrification des transports et de l’arrivée des véhicules autonomes
  • Accompagner les arrondissements dans le développement de leurs plans locaux de transport Offrir la tarification sociale des transports collectifs aux usagers à faibles revenus.

TRANSPORTS EN COMMUN

  • Offrir un accès gratuit au métro et aux autobus de la STM les fins de semaine de quatre grands événements au cours de l’année
  • Appuyer le développement du Réseau électrique métropolitain ( REM ) ainsi que le prolongement de la ligne bleue du métro jusqu’à Anjou
  • Avec la STM, revoir complètement l’ensemble du réseau d’autobus afin d’en améliorer l’efficacité la fiabilité et la connectivité avec les grands projets comme le REM et le prolongement de la ligne bleue
  • Avec la STM, l’ARTM et les autres partenaires, concevoir une plateforme qui permettra aux usagers de passer d’un mode de transport à un autre, tout en facilitant le paiement grâce aux nouvelles technologies mobiles
  • Mettre en place le concept de « pôle de mobilité » pour encourager les citoyens et citoyennes à moins utiliser la voiture, en offrant dans un même lieu différents modes de transport alternatifs comme les BIXI, les véhicules et les taxis électriques et les véhicules en libre-service et en autopartage et le covoiturage

TRANSPORT ACTIF

Améliorer et renforcer le réseau cyclable montréalais

  • Poursuivre l’expansion du réseau cyclable, à raison de 50 nouveaux kilomètres par année
  • Favoriser un meilleur accès au centre-ville et permettre une transition plus efficace du réseau cyclable vers le transport collectif (gares, stations de métro, etc.)
  • Améliorer la qualité du déneigement des voies cyclables tout en assurant un niveau de service comparable d’un arrondissement à l’autre
  • Faciliter l’accès en vélo aux différents pôles économiques, touristiques et institutionnels du centre-ville, avec le déploiement d’axes nord-sud traversant le centre-ville et une augmentation de l’offre de stationnements pour vélos
  • Implanter un réseau de pistes cyclables sécuritaire, avec une attention particulière pour les enfants, notamment pour les trajets maison-école
  • Planifier l’expansion du réseau de vélos en libre-service BIXI dans les arrondissements.

CIRCULATION

Assurer la fluidité de la circulation

  • Poursuivre la collaboration avec la STM et le gouvernement du Québec pour mieux connaître en amont les chantiers à venir afin d’améliorer le service dans les secteurs les plus touchés par les travaux routiers
  • Poursuivre l’implantation des panneaux d’affichage dynamique, qui informent les automobilistes en temps réel sur la disponibilité des espaces de stationnement
  • Finaliser le projet iBus, soit la localisation GPS en temps réel de tous les autobus de la STM, et le projet Géo-Trafic, une base de données permettant de connaître en tout temps l’état général de la situation.
  • Mettre sur pied une stratégie visant à moduler les heures de livraison des camions au centre-ville,en prévoyant un encadrement progressif des gabarits des camions, en privilégiant l’accès à des véhicules « propres », et en évaluant la possibilité de mettre en place un centre de distribution urbain, avec véhicules électriques pour la livraison dans le « dernier kilomètre »

Faire du stationnement un élément clé de la mobilité

  • Simplifier la signalisation du stationnement sur rue
  • Harmoniser la gestion et la tarification du stationnement à travers toute la ville
  • Créer un organisme municipal de gestion du stationnement
  • Optimiser l’utilisation des places de stationnement grâce à un système de tarification dynamique, avec des tarifs plus hauts ou plus bas en fonction de la demande
  • Développer, à l’aide d’un réseau de capteurs sur rue, un système d’information sur la disponibilité des places de stationnement en temps réel.

ÉLECTRIFICATION DES TRANSPORTS

  • Poursuivre l’installation des bornes de recharge sur rue pour atteindre l’objectif de 1 000 bornes et accélérer l’implantation de super stations de recharges rapides
  • Convertir 230 véhicules de la flotte de la Ville de Montréal au 100 % électrique
  • Poursuivre le programme de conversion des autobus de la STM
  • Assurer le déploiement, par l’entreprise privée, d’un réseau de 1 000 véhicules électriques en libre-service.

 


AMÉNAGEMENT

La façon dont notre ville est aménagée a un impact direct sur nos émissions de GES. Il faut stopper l’étalement urbain et densifier le périmètre actuel.

EQUIPE DENIS CODERRE

Développer des milieux de vie originaux à identité forte

  • Soutenir les projets de ruelles vertes et blanches, y réduire la vitesse à 5 km/h et favoriser l’aménagement de trottoirs verts
  • Aménager un réseau de promenades urbaines, dans la foulée de la Promenade Fleuve-Montagne, afin de créer des liens entre les citoyens et citoyennes et entre les quartiers
  • Implanter 10 nouvelles rues piétonnes ou partagées par année
  • Appliquer la politique « Vision zéro » afin de protéger et d’assurer la sécurité de tous et de toutes sur nos routes, avec des mesures comme le réaménagement des intersections dangereuses, l’installation de feux piétons et de radars photo, la réduction des limites de vitesse, la réalisation de 50 km de pistes cyclables chaque année, etc.
  • Développer des politiques de soutien pour favoriser les commerces de proximité qui sont au cœur des milieux de vie.

PROJET MONTRÉAL

  • Dans tout projet de réaménagement, accorder une place majeure au verdissement, en particulier à la plantation d’arbres
  • Étendre à tous les arrondissements des programmes ambitieux de ruelles vertes et de tronçons champêtres interreliés, en favorisant l’implication citoyenne
  • Limiter la circulation dans les ruelles à la circulation locale uniquement par la mise en place d’aménagements sécuritaires pour piétons et cyclistes
  • Favoriser les initiatives d’occupation et d’animation des terrains vacants
  • Intervenir sur les rues locales larges avec des mesures physiques, temporaires ou, idéalement, permanentes pour améliorer la sécurité (piste cyclable, élargissement de trottoir, plates-bandes et arbres, saillies à mi-îlot)
  • Aménager des placettes publiques et multiplier les bancs publics
  • Permettre aux citoyens d’aménager eux-mêmes l’espace public par des projets de verdissement et de mobilier de repos et ludique
  •  Poursuivre l’implantation de mesures de sécurisation autour des écoles et des CPE, y compris sur les rues artérielles, pour améliorer la sécurité des déplacements des enfants;
  •  Favoriser la piétonnisation des rues et la création de places publiques. Y encourager les déplacements à pied et pour les personnes à mobilité réduite, notamment par l’installation de mobilier urbain adapté;
  • Encourager, du 1er juin au 1er octobre, les tronçons piétonniers (walking malls) sur les artères commerciales avec ou sans vente trottoir.
  • Favoriser une densification autour des artères commerciales pour faciliter les déplacements actifs et assurer leur vitalité
  • Planifier, au sein de ces quartiers, des zones d’emploi permettant l’accès au travail en déplacements actif
  • Favoriser une densification à échelle humaine là où c’est possible
  • Planifier des pôles de commerces et de services de proximité diversifiés, abordables et accessibles à pied, localisés à proximité des transports collectifs et des nouveaux développements résidentiels
  • Assurer un espace public sécuritaire pour tous et toutes par des mesures d’apaisement de la circulation et le réaménagement des intersections
  • Freiner l’exode vers la banlieue en construisant de nouveaux quartiers
  • Réaliser rapidement les grands projets déjà planifiés, dont les sites sont tous desservis par les transports collectifs
  • Réaliser un inventaire de tous les ensembles conventuels et entamer des discussions avec les congrégations religieuses en amont de la mise en vente de ces bâtiments
  • Réviser les projets en cours de manière à y renforcer l’accès aux transports actifs et collectifs
  • Offrir des appuis techniques et des incitatifs financiers aux promoteurs pour accélérer la réalisation de ces projets et s’assurer qu’ils soient financièrement accessibles, notamment aux familles qui accèdent pour la première fois à la propriété
  • Réserver systématiquement des terrains à usage communautaire dans les grands projets de développement, notamment pour y implanter des écoles
  • Mettre en place des incitatifs fiscaux afin de transformer en quartiers denses orientés sur l’offre de transport en commun les abords des stations de métro et de trains de banlieue

 


HABITATION

Afin de stopper l’exode en banlieue et l’étalement urbain qui en découle, on doit chercher à retenir les familles à Montréal. L’efficacité énergétique des bâtiments doit aussi être augmentée.

PROJET MONTRÉAL

Mettre en œuvre une politique complète d’abordabilité durable

  • Adopter une politique et un règlement d’inclusion pour tous les projets de cinq unités et plus de 20 % en logement social (OMHM, coopérative, OBNL) et 20 % en logement abordable durable (locatif ou condominium) géré par des partenaires à but non lucratif. Inclure au règlement la possibilité pour les promoteurs de compenser par un versement monétaire au fonds du logement social lorsque l’inclusion en unités s’avère impossible
  • Investir en acquisition de terrains et en décontamination, et négocier avec les gouvernements supérieurs un programme bipartite ou tripartite de décontamination
  • Favoriser l’accès à la propriété de manière durable grâce à un programme d’aide à la mise de fonds et à la réduction du prix de la propriété au départ
  • Mettre en place, avec la collaboration du gouvernement du Québec, des allocations de suppléments au loyer à long terme dans les projets de logements sociaux et abordables
  • Créer une fiducie foncière montréalaise pour protéger durablement les terrains appartenant à la Ville et qui seront loués à long terme à des partenaires en habitation sociale et abordable
  • Demander au gouvernement du Québec de modifier le programme AccèsLogis afin de répondre aux coûts actuels de réalisation d’unités et d’achat de terrains à Montréal
  • Revendiquer des gouvernements provincial et fédéral des investissements dans des programmes de construction de logements sociaux et communautaires
  • Négocier avec les gouvernements supérieurs et les communautés religieuses des acquisitions de terrains ou bâtiments excédentaires
  • Mettre fin au zonage à la pièce – Mettre fin au « spot-zoning » systématique en établissant des règles du jeu claires et équitables pour les promoteurs par un plan d’urbanisme maintenu à jour
    Faire en sorte que la Ville soit maître d’œuvre du redéveloppement des quelques grands espaces encore disponibles sur son territoire
  • Développer un plan d’aménagement de l’espace et, par la suite, confier aux promoteurs, par le biais d’un appel d’offres, le rôle de construire et de vendre les logements prévus au plan.

Promouvoir les bâtiments durables

  • Rehausser les exigences d’efficacité énergétique pour les nouvelles constructions et lors des rénovations majeures
  • Promouvoir l’incorporation des technologies d’énergie renouvelable dans la construction des nouvelles unités de logement, ainsi que l’usage de matériaux recyclés et durables
  •  Dans les nouveaux quartiers à développer, planifier l’orientation des rues de manière à optimiser le chauffage solaire passif dont bénéficient les bâtiments et évaluer la possibilité d’installer un réseau de chauffage et de climatisation urbain
  • Favoriser l’implantation et l’utilisation d’un service de déconstruction et d’un lieu de valorisation des matériaux de construction usagés

Répondre aux besoins en habitation des familles montréalaises

  • Dresser un portrait par arrondissement des besoins en matière de logement pour les familles
  • Décréter un seuil minimal de logements familiaux (trois chambres et plus) à inclure dans tous les projets immobiliers publics et privés, selon les besoins de chaque arrondissement.

 

EQUIPE DENIS CODERRE

Faciliter l’accès à la propriété

  • Bonifier l’actuel programme d’accès à la propriété pour encourager plus de familles à demeurer à Montréal, en augmentant à la fois l’aide financière accordée, le type de propriétés admissibles et les prix maximums autorisés
  • Cibler non seulement les premiers acheteurs, mais aussi les jeunes familles déjà propriétaires, avec enfants de 5 ans et moins, qui ont besoin de plus d’espace

Offrir des logements appropriés aux familles

  • Utiliser les nouveaux pouvoirs octroyés par la loi sur la métropole pour définir des exigences auprès des promoteurs immobiliers en matière de typologie des logements qui répondent aux besoins des familles
  • Prioriser les familles dans le développement de nouveaux quartiers comme le Triangle, Pierrefonds Ouest ou l’Hippodrome.

Construire plus de logements abordables, sociaux et pour étudiants

  • Lancer AccèsLogis Montréal, un programme d’aide pour la réalisation de 5 000 nouveaux logements sociaux et communautaires destinés à des ménages à faible ou modeste revenu
  • Utiliser les nouveaux pouvoirs octroyés par la loi sur la métropole pour développer une stratégie d’inclusion de logements abordables et sociaux dans les projets immobiliers
  • Travailler en concertation avec les partenaires pour favoriser la construction de logements dédiés aux étudiants à proximité des campus.

 


ALIMENTATION

Il est essentiel d’assurer la sécurité alimentaire des citoyens. Face aux changements climatiques, nous devons nous doter d’un réseau local et résilient de production d’aliments.

EQUIPE DENIS CODERRE

Une seule mesure :

  • Élaborer une politique d’agriculture urbaine en s’inspirant des initiatives citoyennes

PROJET MONTRÉAL

Favoriser l’agriculture urbaine et l’offre alimentaire saine et locale :

  • Renforcer l’économie agroalimentaire montréalaise et lutter contre les déserts alimentaires en bonifiant le maillage entre la production, la transformation, l’entreposage et la distribution alimentaire, en encourageant l’incorporation de la production alimentaire à des bâtiments industriels et commerciaux, et en favorisant l’implantation de serres urbaines
  • Encourager les meilleures pratiques agricoles, entre autres en soutenant la production locale de semences et de semis et l’utilisation de fertilisants et pesticides non dommageables
  • Promouvoir la permaculture, entre autres en aménageant des îlots de forêts nourricières dans les parcs et les espaces verts de la ville
  • Enrichir la biodiversité en accordant la priorité aux plantes indigènes, aux vivaces et aux mellifères dans les platebandes, les parcs et les espaces verts de la ville
  • Permettre les projets d’élevage innovants en adoptant une réglementation sur l’apiculture urbaine et d’autres types d’élevage
  • Stimuler l’offre en aliments sains, locaux et abordables en soutenant les marchés publics et les kiosques agricoles et en facilitant l’accès aux parcs et aux espaces publics comme points de chute de paniers pour les producteurs locaux
  • Encourager la pratique citoyenne de l’agriculture et de la transformation des aliments en soutenant notamment les jardins communautaires et collectifs ainsi que les cuisines collectives
  • Renforcer la vocation agricole des secteurs non urbanisés de l’Ouest-de-l’Île et de L’Île-Bizard en adoptant un cadre réglementaire favorable aux activités agricoles et en soutenant des projets agricoles innovants et écologiquement responsables
  • Créer un cadre fiscal favorable à l’établissement de fermes sur le territoire montréalais

 


MATIÈRES RÉSIDUELLES

PROJET MONTRÉAL

Rendre plus efficace l’enlèvement des matières résiduelles

  • Adapter la collecte des matières résiduelles et les moyens de collecte au cadre bâti et aux réalités locales
  • Permettre le financement des initiatives individuelles et collectives de compostage, afin d’éviter le transport des matières vers les usines de traitement lorsque c’est possible
  • Intégrer les commerces dans la collecte municipale des matières résiduelles
  • Construire les sites de compostage et de biométhanisation, qui sont reportés depuis des années
  • Compléter le réseau des écocentres
  • Offrir systématiquement la collecte à deux voies (matières ultimes et matières recyclables) sur le domaine public

Valoriser les déchets et réduire l’enfouissement

  • Analyser le potentiel de valorisation des déchets
  • Augmenter les exigences en matière de réutilisation des matériaux de construction notamment dans le cadre des démolitions justifiées et des opérations municipales
  • Étudier activement les options pour mettre un terme à l’incinération des boues d’épuration
  • Créer un programme pour encourager la réparation d’objets afin de combattre la culture des objets jetables

 

EQUIPE DENIS CODERRE

L’équipe entend poursuivre son chemin vers l’objectif « zéro enfouissement », soit la réduction graduelle des déchets destinés à l’enfouissement. Depuis 2012, les matières éliminées ont diminué de 14 %, alors que les matières récupérées ont augmenté de 11 %. La collecte des matières organiques a permis de récupérer 71 125 tonnes de matières, en hausse de 83 % par rapport à 2012.

 


ENVIRONNEMENT

EQUIPE DENIS CODERRE

Verdir la ville

  • Poursuivre l’objectif de 300 000 arbres plantés sur les domaines public et privé d’ici 2025, dont 40 000 sur le mont Royal, tout en continuant à investir dans la lutte contre l’agrile du frêne
  • Poursuivre l’implantation de la collecte des matières organiques (végétaux et aliments) pour atteindre 100 % des immeubles de huit logements ou moins
  • Ajouter 1 000 hectares aux aires terrestres déjà protégées de l’agglomération
  • Développer une politique pour contrer le gaspillage alimentaire, une politique zéro-déchet et développer des incitatifs pour l’utilisation de couches lavables
  • Réduire de 20 % la production d’eau potable par rapport à 2011, en étudiant les façons d’inciter les citoyens et citoyennes à diminuer leur consommation et en maintenant un taux de renouvellement annuel des conduites secondaires d’aqueduc au-delà de 1%
  • Accentuer la recherche dans le domaine des infrastructures vertes, notamment pour ce qui est de l’utilisation du plastique ou du verre dans les routes et trottoirs
  • Améliorer le traitement des eaux usées et la qualité de l’air
  • Assurer une cueillette des matières résiduelles, compostage et recyclage efficace et durable dans tous les arrondissements.

PROJET MONTRÉAL

  • Maintenir une opposition forte aux projets de pipelines qui menacent les prises d’eau potable en cas de fuite
  • Protéger les espaces verts et la Montagne
  • Protéger intégralement les 423 hectares du réseau écologique du mont Royal
  • Protéger les 13 derniers ruisseaux et les derniers milieux humides de Montréal ainsi que les berges, et revaloriser les ruisseaux canalisés ou non dans le développement de ces sites
  • Préserver les jardins institutionnels, notamment au centre-ville (par exemple, la maison mère des Sœurs Grises de Montréal, l’ancien Collège Marianopolis et le Collège Dawson)
  • Protéger intégralement les boisés et l’ancien territoire agricole de l’Ouest-de-l’Île, à Pierrefonds-Roxboro et Sainte-Anne-de-Bellevue, où 483 hectares de boisés et de paysages agricoles sont menacés à court terme par des projets de construction résidentiels de faible densité
  • Protéger les petits milieux naturels résiduels dans les quartiers denses, tels que le bois d’Anjou et le bois des Pères.

Verdir la ville :

  • Augmenter la canopée de 25 % d’ici 2025;
  • Exiger des toitures blanches sur tous les toits plats des différents types d’immeubles lors de nouvelles constructions et de réfections. Favoriser l’implantation de toitures vertes
  • Encourager la transformation d’une partie de la surface des rues et ruelles de chaque arrondissement en espaces verts localisés ou en parcs linéaires intégrés dans un réseau de corridors verts. Prioriser les rues reliées aux parcs municipaux ou aux parcs-nature, de même que celles situées près d’un réseau de transport en commun
  • Appuyer les initiatives citoyennes pour la transformation des espaces bétonnés devant leur propriété, dont les espaces de stationnement
  • Instaurer un pourcentage minimum de perméabilité du sol dans tout aménagement d’espaces bétonnés ou autrement artificialisés
  • Élargir les emprises piétonnières et cyclables (ou réduire la largeur des rues) pour permettre les aménagements plus favorables à la biodiversité en ville et utiliser ces emprises pour la rétention des eaux de pluie
  • Collaborer avec les institutions, notamment les écoles, qui posent des gestes pour réduire les îlots de chaleur
  • Évaluer la possibilité d’utiliser des revêtements de rue de couleurs pâles
  • Lors de tout projet de construction d’un nouveau bâtiment ou d’agrandissement d’un bâtiment principal, imposer la plantation d’un minimum d’arbres, dans les secteurs résidentiels, industriels et commerciaux, incluant les aires de stationnement, et imposer un pourcentage minimum de verdissement au sol
  • Obliger que la surface d’une aire d’entreposage extérieure, dans les secteurs d’habitation, soit recouverte de pavé alvéolé ou de tout autre matériau perméable et réfléchissant.

CONCLUSION

voterÀ première vue, il est décevant que les références explicites aux changements climatiques soient pratiquement absentes des programmes électoraux. Il faut toutefois garder à l’esprit que dans le cadre d’une campagne électorale, les partis sont en mode « séduction ». Ils cherchent avant tout à plaire aux différentes clientèles et à ne pas les rebuter avec des sujets moins plaisants.

Les enjeux climatiques n’en demeurent pas moins incontournables, et plusieurs des mesures proposées par l’un et l’autre des partis s’y attaquent, que ce soit dans les domaines des transports, de l’aménagement ou de l’habitation. Si nous applaudissons ces bonnes intentions, nous pouvons leur reprocher leur timidité. Bien qu’il s’agisse de bons pas dans la bonne direction, il faudra bien davantage pour atteindre nos cibles de réduction d’émissions.

Le programme de Projet Montréal apparaît comme le plus ambitieux, avec de nombreuses propositions intéressantes. Sur papier, il s’agit pour nous du meilleur choix. Projet Montréal  n’ayant jamais jusqu’à présent occupé la mairie de la ville, la principale inconnue demeure sa capacité à réaliser ses ambitions. À ce chapitre, l’expérience des mairies d’arrondissement ayant été sous leur gouverne (Plateau Mont-Royal, Rosemont Petite-Patrie et le Sud-Ouest) peut nous fournir certaines indications. Quant à l’Équipe Denis Coderre, elle a choisi comme slogan « Ensemble, continuons le travail », ce qui nous invite à la juger sur ses réalisations des quatre dernières années. Si Denis Coderre a cherché à s’illustrer sur la scène internationale en tant que leader climatiques, force nous est d’admettre que ses réalisations concrètes s’avèrent jusqu’à présent en deça de ses prétentions.

Le choix final est entre vos mains. Allez voter !