Forêt nourricière

pommes-pommierCe projet vise à promouvoir, auprès des élus municipaux, des organismes et des citoyens, l’implantation à Montréal de forêts nourricières, c’est à dire constituées d’arbres à fruits et à noix, et autres végétaux comestibles.

Arguments

Il est à présent clair que les 15 à 20 prochaines années seront celles de la réduction, voire de l’effondrement de plusieurs ressources dont notre survie dépend :

  • La FAO indique qu’avec les techniques d’agriculture industrielles actuelles, d’ici 60 ans l’ensemble des terres fertiles du monde aura été épuisé.
  • Un récent appel signé par 15 000 scientifiques du monde entier constate que la plupart des indicateurs environnementaux se sont dégradés dans les dernières années, et que la 6ème extinction des espèces est en cours.
  • L’économie mondiale est de plus en plus fragile, et ses indicateurs reflètent de moins en moins le niveau réel de bien-être humain. Gouvernements, citoyens, banques et entreprises, tous s’enfoncent dans la dette. Un niveau d’endettement insoutenable maintient, pour l’instant mais plus pour très longtemps, l’illusion de la croissance.
  • Nous devons bâtir le plus rapidement possible notre résilience collective, afin de passer du mieux que nous le pouvons au travers des bouleversements dont nous voyons les premiers signes.

Nous avons donc collectivement comme défi de réorganiser nos sociétés pour permettre la survie du plus grand nombre, développer des moyens par lesquels les citoyens pourront passer une partie de leur temps à autoproduire leurs biens et services de base et échanger leurs petits surplus contre d’autres biens ou services. Concrètement, Montréal doit devenir une ville nourricière, c’est-à-dire produire sur son territoire ou à faible distance une portion significative de la nourriture nécessaire à ses citoyens.

Nous avons conscience que ce portrait de la situation et cette vision de notre futur sont déstabilisants, voire décourageants. Mais il est important de se mettre tout de suite à l’œuvre. Contrairement aux autorités fédérales et provinciales, les conseils municipaux sont au plus proche des besoins et difficultés concrets des citoyens. Ce seront donc des répondants de première ligne pour les années qui viennent. Si ce n’est pas déjà le cas cas, nous devons leur faire prendre conscience de l’urgence de la situation et les inciter à agir alors qu’il en est encore temps.

Propositions prioritaires

Si nous nous réjouissons du travail accompli par le Plan d’action Canopée 2012-2021 et la Société de verdissement du Montréal métropolitain, nous insistons pour qu’au plus vite, la Ville de Montréal :

  1. Réintroduise massivement à Montréal des arbres à fruits et à noix.
  1. Implante des programmes incitatifs pour la plantation, l’entretien, et l’organisation des récoltes  à l’intention des groupes citoyens et socio-communautaires de Montréal.
  1. Se soucie davantage de la diversification des espèces plantées pour éviter les maladies et accroître ainsi leur durée de vie.

Pour plus d’informations ou pour vous impliquer, contactez Jean-François Boisvert.