La Ville de Montréal vient de publier l’inventaire 2013 des émissions de gaz à effet de serre de la collectivité montréalaise.
À première vue, ce bilan semble encourageant. En effet, on a mesuré en 2013 une diminution de 25% des émissions par rapport à 1990. Cela nous met en bonne position pour atteindre les objectifs de réduction que la Ville a fixés, soit 30% d’ici 2020 et 80% d’ici 2050, toujours par rapport au niveau de 1990.
Il faut cependant apporter quelques nuances. Tout d’abord, il y a eu des changements méthodologiques dans certains calculs, qui modifient la base de comparaison et qui améliorent les résultats obtenus. Ensuite, la catégorie des « Sources fixes » a connu une baisse de 38%; il faut cependant noter que le tiers de cette réduction, soit environ un million de tonnes, est attribuable à la fermeture d’une raffinerie de l’est de la ville. Soulignons aussi que les émissions liées au transport routier ont augmenté de 16%. Ce secteur représente le plus gros émetteur de GES, avec une part de 42%. Des efforts importants devront donc être faits à ce niveau pour atteindre les cibles de 2020 et surtout de 2050.
Nous avançons dans la bonne direction. Il reste toutefois encore beaucoup à faire et ce bilan ne doit surtout pas, sous prétexte que les choses semblent bien aller, nous faire diminuer nos efforts.